Cet instrument est notamment intéressant pour les investisseurs qui n’ont pas pour une raison ou une autre l’autorisation de contracter des CDS.
Mais la meilleure définition pratique est disponible sur le blog : www.oblig.fr :
« Quand on achète une part de CLN, on achète une créance sur une société ad hoc, créé spécialement pour l’occasion (en anglais, on parle de Special Purpose Vehicle – SPV). Cette société reçoit des coupons de la part d’investisseurs qui veulent se défaire du risque et en échange, elle accepte de servir de garantie en cas de réalisation des risques assurés.Si en plus de ça, on achète le CLN en tant qu’unité de compte dans un contrat d’assurance-vie, je vous dis pas la complexité du machin… On est très très loin de l’achat d’obligations SNCF au porteur de nos aïeux.
Dans les faits, détenir un CLN est un peu plus risqué pour un investisseur que de détenir une obligation :
– il y a le risque de crédit, le même que celui qu’un obligataire assumerait.
– il y a le risque du montage : c’est un produit dérivé, en cas de liquidation, les contrats stipulent qu’on copie sur le sort réservé aux obligataires pour savoir ce qu’on devient, mais il peut y avoir certains frottements. Quand il y a liquidation d’une entreprise, les paiements peuvent arriver 10 ans après, et là, c’est plus sympa d’être obligataire que détenteur de CLN.
– il y a le risque de l’émetteur du CLN, la banque qui s’assure et qui doit payer des coupons. Le SPV reçoit un dépôt de garantie pour assurer les bons règlements des coupons, mais ce dépôt est fait avec des titres financiers, donc risqués.
Ces risques supplémentaires méritent quelques points de prime de risque supplémentaires : cela a permis aux courtiers d’augmenter un peu les taux. Mais il y a des frais de montage, les cerveaux et le distributeur doivent être rémunérés, le taux payé du CLN est donc amputé de leur rémunération. »